cheap cialis 60mg

Le laboratoire où Microsoft imagine l’interface du futur

Du traducteur automatique à l’ordinateur qui mémorise toute une vie, le géant de Redmond invente les logiciels de demain dans son centre de recherche californien. Visite.

Microsoft vient de faire traduire 125’000 articles de sa knowledge base (base de connaissance) en espagnol et s’apprête à répéter l’opération en français. Le géant du logiciel ne s’est pas adressé à des professionnels pour accomplir cette délicate mission, mais utilise des machines et ses logiciels de traduction. J’étais récemment au centre de recherche du groupe (baptisé viagra levitra cialis offers), où ce projet était en démonstration.

La qualité de la traduction automatique est loin d’être parfaite mais, comme l’explique Rick Rashid, Senior Vice President chargé de la recherche, le niveau est suffisant puisque les tests montrent que «86% des usagers sont satisfaits et que 50% ont pu régler leur problème». Un chiffre comparable aux résultats obtenus par les usagers qui accèdent à la knowledge base en anglais.

Avec 700 employés répartis en cinq centres dont Pékin et Mountain View (Californie), Microsoft possède l’un des groupes privés de recherche les plus importants du secteur avec un budget d’environ un quart de milliard de dollars.

«De nombreux produits phares du groupe sont nés dans notre groupe de recherche, poursuit Rick Rashid, par ailleurs ancien professeur d’informatique à l’Université de Carnegie-Mellon. Par exemple, le Tablet PC ou la dernière version du programme Movie Maker, qui édite automatiquement les films d’amateur en coupant les passages les plus ennuyeux. C’est le laboratoire de Pékin qui a mis au point un modèle informatique capable de détecter les longueurs…

Rick Rashid exhibe sa montre: branchée sur un réseau sans fil, elle peut lui transmettre des informations à tout moment, y compris la température et l’heure automatiquement réglée sur le fuseau horaire de l’endroit où il se trouve (mais elle annonce du soleil alors qu’il pleut alentour lors de la visite, preuve que le système nécessite encore quelques réglages).

Plus impressionnant, le projet GWindows, une interface futuriste qui a inspiré celle du film Minority Report, avec laquelle Tom Cruise peut manipuler des objets virtuels en bougeant ses mains dans l’espace. Le curseur répond aux mouvements de la main détectés par deux caméras installées au-dessus de l’écran, face à l’utilisateur. Une torsion du poignet peut par exemple déclencher la rotation d’un objet ou d’une image, voire baisser le volume du haut parleur.

En matière d’interface, Microsoft développe aussi un système permettant de mémoriser l’ensemble des activités d’un ordinateur pendant un an. Ce qui permettrait par exemple de retrouver des documents sur la base de sa mémoire visuelle, ou de retracer la progression d’un projet. Impressionnant, mais aussi assez inquiétant si l’on imagine un employeur qui peut ainsi mettre le travail de ses employés sur écoute. Mais Microsoft n’a jamais eu la réputation de s’inquiéter de ce genre de dérive. Pour preuve: «Tout ce que vous dites de votre naissance à votre mort peut tenir sur un disque dur de 1 terabyte (soit 1000 Giga-octets), explique le chercheur. Cela équivaut à six mois d’images enregistrées par une caméra que l’on porterait sur le front huit heures par jour. Un disque capable de garder une telle quantité d’information ne coûtera pas plus de 400 dollars dans trois ans.» Microsoft travaille aussi sur ce projet. Il s’appelle «Stuff I’ve Seen».