TECHNOPHILE

… photo-mobile… vente en ligne… jeu vidéo inspiré par la réalité…

Largeur.com inaugure aujourd’hui son nouveau service, le Téléscripteur. Cette revue réunit quelques données et informations qui nous ont paru significatives dans l’actualité récente.

Ça y est. Les ventes de téléphones mobiles équipés de caméras ont dépassé celles des appareils numériques classiques. C’est ce qu’a indiqué lundi Neil Mawston, analyste du cabinet de conseil californien Strategic Analytics, citant les chiffres d’une étude à paraître. Avec 25 millions d’unités vendues dans le monde depuis le début de l’année, les appareils numériques incorporés à des téléphones mobiles ont largement surpassé les 20 millions d’appareils photo numériques écoulés pendant la même période.

Ce cap n’était pourtant pas attendu avant 2004 par les fabricants, qui espéraient ainsi relancer un marché saturé. C’est l’immense succès de ces appareils en Asie qui semble avoir accéléré le phénomène. Le Japon à lui seul représente en effet 60% des ventes mondiales des photo-mobiles.

«Les ventes en Europe et aux Etats-Unis vont augmenter, mais de loin pas autant qu’au Japon, qui dopera encore la demande», a expliqué Neil Mawston dans une interview.

Présenté cet été par Sony Ericsson au Japon, le Mova SO505i est rapidement devenu le symbole de cette nouvelle mode, avec 300’000 appareils vendus en quelques mois. La diffusion de ces caméras incorporées dans des téléphones a provoqué l’apparition de sites sur lesquels les images peuvent être publiées directement. L’usager les envoie par e-mail depuis le téléphone. Ces moblogs (pour mobile weblog) essaiment sur le Net et affichent en temps réel les images de milliers de jeunes mitraillant leur quotidien avec leur téléphone.

Quelques exemples de moblogs:

Dollarshort


Greenplastic


Hiptop


Buzznet

Vente en ligne et rencontres

Les internautes ne rechignent plus autant à sortir leur cartes de crédit pour des achats en ligne. Une étude de Online Publisher Association publiée mardi a montré que les revenus des sites payants américains s’étaient élevés à 748 millions de dollars lors du premier trimestre 2003, en augmentation de 28% par rapport à l’année précédente.

Cette bonne nouvelle concerne en premier lieu les sites de rencontres, pour lesquels les Américains sont toujours prêts à délier leur bourse: le chiffre d’affaire de ces sites a progressé de 78% en une année!

Ces services de rencontres transforment les habitudes et imposent de nouveaux codes de conduite aux célibataires. L’hebdomadaire U.S. News y consacre d’ailleurs sa une et explique dans le détail comment «internet change le monde de la drague au Etats-Unis, pour le meilleur et pour le pire».

A ce propos, on relèvera l’apparition de
Vanitydate
, un nouveau site de rencontre darwinien réservé aux célibataire magnifiques, riches et superficiels, dédié à la «survie des plus beaux».

Gentil Mac contre méchant PC

Dans sa chasse aux pirates de musique, la Recording Industry Association of America (RIAA) a commis un nouvel impair.

Mercredi dernier, Madame Ward, âgée de 66 ans, apprenait qu’elle faisait l’objet d’une plainte de la RIAA pour avoir échangé illégalement des fichiers musicaux. Totalement néophyte en matière d’informatique, Madame Ward a heureusement pu prouver son innocence en expliquant qu’elle utilisait un MacIntosh, sur lequel le logiciel incriminé, Kazaa, ne peut être installé. Ne s’expliquant pas leur erreur, les avocats de la RIAA ont prestement abandonné la plainte.

Cette affaire renforce donc la thèse du magazine Cyberpresse, qui explique que désormais, les héros hollywoodiens sont reconnaissables à leurs Macs, tandis que les méchants pianotent sournoisement sur des PC.

Le site québécois relève de multiples exemples parmi les derniers blockbusters, de «Legally Blonde» à «Mission Impossible» en passant par «You’ve Got Mail».

L’exemple le plus limpide apparaît toutefois dans la série culte «24 heures Chrono», récemment diffusée sur Canal Plus, ou toute l’équipe du gentil flic est équipée de Macintosh, sauf un. C’est évidemment cet usager de PC qui, après un long suspense, se révélera être la taupe.

Darknets, les réseaux clandestins

Les autorités ont décidé de lutter sérieusement contre les échanges gratuits de contenus protégés par le droit d’auteur. Pour leur échapper, de plus en plus d’internautes rejoignent les tréfonds du réseau. Fini les Kazaa, Grokster ou iMesh dont les utilisateurs sont dorénavant trop exposés. La dernière mode consiste à rejoindre les cercles fermés d’amateurs, les Darknets. Protégés par mot de passe, ces nouveaux systèmes sont beaucoup plus discrets et difficiles à surveiller que les précédents. D’après le magazine Time, qui y consacre un article dans sa dernière édition, le plus connu d’entre eux, Direct Connect, aurait déjà été téléchargé 800’000 fois depuis mi-juillet.

L’actualité inspire les jeux vidéo

«Je ne comprends pas que personne n’y ai pensé plus tôt», s’étonne Neil Halper, fondateur de Kuma Reality Games, dans une interview au magazine Game Daily. Le prochain jeu vidéo que sa société dévoilera en février s’intitulera sobrement Kuma: War. Il proposera aux joueurs de participer à des reconstitutions de combats réels, inspirés par l’actualité. De nouvelles scènes pourront ainsi être téléchargées chaque semaine, permettant de revivre virtuellement, et avec l’arme de son choix, les derniers combats menés par les forces américaines autour du globe.

Aujourd’hui déjà, et en partie grâce au Pentagone qui en sponsorise quelques uns, nombre de jeux vidéo permettent de se glisser dans le gilet d’un GI, dans des titres aux noms évocateurs tels que «Israeli Air Force» ou «Delta Force». Mais comme le raconte le magazine Spiegel, beaucoup de jeunes Arabes sont aujourd’hui lassés de servir systématiquement de chair à canon virtuelle. Cette prolifération de jeux pro-américains a finalement poussé le Hezbollah à éditer sa propre version.

Dans «Special Force», le joueur se retrouve chargé de déloger les envahisseurs du sud Liban. L’éditeur Syrien Dar Al-Fikr a lui aussi développé un jeu intitulé «UnderAsh» ou le héros est un jeune Palestinien qui commencera par caillasser les chars israeliens avant de recevoir sa première Kalachnikov.