L’équipe de foot britannique commercialise déjà son image à Singapour et à Hong Kong. Mais c’est surtout le marché chinois qu’elle convoite, à l’aide de cafés et de satellites.
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Devenir une marque globale au même titre que McDonald, Virgin ou Nintendo: c’est l’ambition de Manchester United, l’équipe de foot la plus hype de Grande-Bretagne. Le patron du club, Michael Farnan, a annoncé dans le Financial Times de mercredi son intention de développer massivement son business en Asie.
La société Manchester United International, cotée à la bourse de Londres, va s’implanter sur plusieurs marchés asiatiques à forte croissance. En plus d’écoles de foot destinées aux joueurs locaux, le groupe ouvrira des Red Cafés où les supporters pourront voir les matches de Manchester United en direct. Le premier établissement de ce type sera inauguré à Singapour dans le courant de l’année, en attendant Hong-Kong et Jakarta. Des discussions ont lieu avec les autorités de Beijing pour implanter des Red Cafés dans plusieurs mégapoles chinoises.
Mercredi, Manchester United jouait d’ailleurs un match amical dans le stade de Shanghai (80’000 places), «afin de familiariser les Chinois avec l’équipe et les stars comme Ryan Giggs et David Beckham», explique le FInancial Times. Le merchandising de Manchester United connaît un tel succès en Asie que les pertes dues aux nombreuses contrefaçons (une spécialité du continent) sont estimées à plus d’un milliard de dollars.
Grâce aux paraboles satellites, qui se multiplient en Chine depuis dix ans, les matches de la première ligue britannique peuvent déjà être suivis par 200 millions de télépectateurs potentiels. Si l’équipe de Manchester réussit à susciter un culte auprès de ce public comme c’est déjà le cas dans d’autres pays asiatiques, son avenir commercial est assuré. Et le moment est venu d’investir dans les actions rouges.