Largeur.com reproduit ici le manifeste des Chiennes de garde publié le mardi 7 septembre dans Libération.
Les femmes politiques sont-elles des hommes publics comme les autres? Nous vivons en démocratie. Le débat est libre, mais tous les arguments ne sont pas légitimes. Toute femme qui s’expose, qui s’affirme, qui s’affiche, court le risque d’être traitée de «pute»; si elle réussit, elle est souvent suspectée d’avoir «couché». Toute femme visible est jugée sur son apparence et étiquetée: «mère», «bonne copine», «bonne à tout faire», «lesbienne», «putain», etc. Ça suffit! Nous, Chiennes de garde, nous montrons les crocs.
Adresser une injure sexiste à une femme politique, c’est insulter toutes les femmes. Nous nous engageons à manifester notre soutien aux femmes publiques attaquées en tant que femmes. Nous affirmons la liberté d’action et de choix de toutes les femmes. Le 8 mars 1999, Journée internationale des femmes, certaines d’entre nous ont apporté leur soutien à Dominique Voynet, ministre Verte insultée comme femme. Ce n’était qu’un début. Nous, chiennes de garde, nous gardons une valeur précieuse: la dignité des femmes.
Mode d’action du réseau: quand nous apprenons qu’une femme publique a été attaquée avec des injures sexistes publiques, nous intervenons, en envoyant un communiqué de soutien des Chiennes de garde aux médias. Nous employons aussi d’autres moyens de diffusion et nous imaginons des manifestations bien visibles. Pour qu’il soit facile de mettre vite en œuvre la procédure d’alerte, plusieurs signataires, parmi les responsables du lancement de cet appel, se chargeront de la déclencher.
A bons entendeurs, salut! Ensemble, élevons le débat!
