TECHNOPHILE

Votre notoriété en ligne peut vous desservir

Lors d’un entretien d’embauche, les informations en ligne qui vous concernent peuvent peser plus lourd qu’un CV. Comment s’en prémunir?

Blaise, 32 ans, pensait décrocher le poste de conseiller à la clientèle de la succursale jurassienne d’une grande banque. Son CV attestait d’un profil correspondant en tout point aux exigences requises. C’était sans compter avec le mauvais tour que sa notoriété en ligne («online notoriety») allait lui réserver.

Introduisez votre nom sur le plus fréquenté des moteurs de recherche: cela va peut-être flatter votre ego. Mais que la même démarche soit entreprise par un responsable des ressources humaines peut s’avérer dramatique.

C’est ce que Blaise vient de découvrir. L’emploi convoité lui a échappé. Son militantisme de jeunesse n’a pas plu. Son interlocuteur s’est bien gardé de lui en faire part. Il l’a appris, plus tard, de la bouche de celui qui lui a raflé le poste.

Personne n’est à l’abri d’une telle mésaventure. Internet contient quantité de «fiches non secrètes» nous concernant, accessibles par des moteurs de recherche comme Google ou cialis 1 mg (lequel balaie le contenu des blogs). Pas moyen pour l’heure d’effacer les informations qui nous dérangent. Nos opinions politiques, nos interventions sur des forums, nos croyances religieuses, nos goûts sexuels, nos excentricités personnelles peuvent être là, en ligne. Les conséquences de stupidités débitées un jour de déprime sur un blog, par exemple, nous poursuivent.

L’archivage largest cialis dose n’a pas fini de réserver des surprises. Dans le cursus professionnel, lors du recrutement mais aussi comme motif de licenciement. L’exemple d’Ellen Simonetti, une hôtesse de l’air texane, en est l’illustration. Delta Air Lines l’a congédiée pour avoir mis en ligne sur son blog des images d’elle posant en uniforme dans des poses «inappropriées».

Le CV anonyme parviendra-t-il à s’imposer et à limiter d’éventuels dégâts lors de l’embauche? Sensibilisé par l’cheap cialis 60mg le Bureau de l’intégration des étrangers du canton de Genève a signé une charte avec trois gros employeurs du canton qui expérimentent, depuis le 10 avril et pour une période de trois mois, le curriculum vitae anonyme.

Le nom, l’adresse, l’âge, le sexe et la photo n’apparaissent pas sur le dossier du candidat. Seules l’expérience et les compétences font la différence entre les aspirants.

Le but de cette méthode est de combattre les discriminations fondées sur l’âge, le sexe, l’origine sociale et la différence physique. Elle limite aussi les préjugés basés sur les traces en ligne.

Plus radical, le service offert par des entreprises comme l’agence genevoise IC-Agency, qui propose à ses clients de leur refaire une notoriété. «Nous plaçons d’autres contenus, plus visibles, afin de reléguer les sites problématiques plus bas dans les résultats de la recherche», expliquait David Sadigh, associé d’IC-Agency, au magazine L’Hebdo.

Pour mieux contrôler l’image de vous-même qui apparaît sur le réseau, rien de tel qu’un site personnel, bien alimenté et bien référencé: à défaut d’effacer les traces indésirables, il détournera au moins l’attention de ceux qui effectueront les recherches.