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Compétition: le geste du vainqueur est inné

Le fait de lever les bras au ciel lors d’une victoire sportive n’a rien de culturel. Il s’agit d’un geste universel, inné. C’est ce que viennent de démontrer deux chercheurs américains.

Après les Jeux olympiques, place aux Jeux paralympiques, qui ont débuté samedi et se poursuivent jusqu’au 17 septembre à Pékin. Au terme des épreuves ou lors de la cérémonie de distribution des médailles, les vainqueurs — bien portants ou handicapés — expriment leur fierté de la même manière: ils lèvent les bras au ciel.

Comment se fait-il que même les athlètes aveugles de naissance aient cette gestuelle?

Jessica Tracy et David Matsumoto, deux chercheurs en psychologie de Vancouver et San Francisco viennent de publier les résultats de leur étude intitulée «cialis dosage how supplied». Les auteurs ont examiné si les expressions visibles associées à la fierté et à la honte pouvaient être des réponses comportementales biologiquement innées.

Pour ce faire, ils ont analysé des images, prises lors des Jeux paralympiques de Sydney en 2004, de voyants et de non voyants de naissance provenant de plus de trente nations. Premier constat surprenant, les champions réagissent identiquement à des victoires (bras en l’air) ou à des défaites (épaules et tête baissées).

Les athlètes aveugles ne pouvant agir par mimétisme, les chercheurs interpètent ces similitudes de comportement comme étant la preuve de l’aspect inné de ces réactions.

Les seules différences observées sont imputables à des composantes culturelles. Les athlètes voyants d’Amérique du Nord et de l’Eurasie de l’Ouest, régions dont la culture valorisent l’individualisme, modèrent leur réaction de dépit après une défaite alors que les aveugles, quelle que soit leur culture, réagissent de la même manière.

Les images d’Usain Bolt les bras levés au ciel bien avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée sont encore bien présentes dans nos mémoires. En suivant les épreuves de judo des Jeux paralympiques où des aveugles se mettent généralement en évidence, on découvrira des images très semblables.

Toute règle à ses exceptions. Certains se souviennent peut être d’une triple championne olympique qui, elle, n’exultait pas lors de ses courses victorieuses. Il s’agit de Marie-José Pérec, une exception notoire à ce langage corporel universel. «Je ne suis pas très expansive. On ne m’a jamais vue lever les bras au ciel. Je refusais de me lâcher. Je gardais tout à l’intérieur», témoigne-t-elle.

Cet été, une exposition parisienne à la galerie Jeune Création permettait de découvrir les vidéos de Liddy Scheffknecht. L’une d’entre elles, «Winners», consiste en plusieurs centaines de photos montrant précisément des gestes de jubilation de gagnants. Il en résulte un mouvement fluide de bras, lancés joyeusement dans les airs. Par cette juxtaposition des images, le geste du vainqueur est caricaturé et devient absurde. Une absurdité dont l’artiste ignorait encore la dimension biologique…

La gestuelle étudiée dans l’univers du sport se retrouve en fait dans toutes les circonstances de la vie, quand un humain éprouve de la fierté. Ainsi, les hommes politiques ne s’en privent pas.

Les bras carrément en V du Général de Gaulle en sont un bel exemple. L’envergure de ceux de Sarkozy font moins d’effet! En novembre prochain, on s’imagine sans peine Barack Obama exprimer sa victoire à la manière d’un médaillé olympique.

En revanche, McCain ne sera pas en mesure de le faire. Les séquelles de sa vie militaire l’empêchant de lever les bras. Un handicap que la presse a relevé à maintes reprises.