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A la recherche des intelligences extraterrestres

La présence d’une éventuelle vie évoluée ailleurs que sur Terre n’en finit pas d’intriguer les scientifiques. Un nouvel observatoire est en construction en Californie. Voici pourquoi.

Depuis les années 1960, les scientifiques s’intéressent à une intelligence qui n’a pourtant jamais donné le moindre signe de vie – l’intelligence extraterrestre. En Californie, le Search for Extraterrestrial Intelligence Institute (SETI) se penche depuis 1984 sur la vie ailleurs que sur Terre, qu’elle soit primitive ou évoluée. Parmi une centaine de chercheurs, certains se consacrent uniquement à la recherche d’une intelligence présente sur une autre planète.

«Nous sommes moins de vingt chercheurs dans le monde — majoritairement basés aux Etats-Unis — à mener des projets SETI, note l’astronome Seth Shostak. Notre organisation est financée en très grande partie par des donations privées. Elle consacre un ou deux millions par année à la quête d’une civilisation extraterrestre.» Le défi est ambitieux: détecter un signal émis par d’éventuels E.T. en examinant les enregistrements d’ondes radio. Pour ce faire, les scientifiques analysent le spectre électromagnétique provenant de l’espace dans le but de repérer un «bruit» dont l’origine ne serait ni humaine ni naturelle. Freinée jusqu’à présent par un manque d’instruments à son entière disposition, cette quête prend aujourd’hui un autre virage. Le SETI Institute et l’Université de Californie à Berkeley ont commencé la construction d’un nouvel observatoire. Baptisé «The Allen Telescope Array» (ATA), il doit son existence aux 25 millions de dollars offerts en 2007 par le cofondateur de Microsoft, Paul Allen, un passionné d’espace qui a également financé l’avion spatial expérimental «SpaceShipOne» et fondé à Seattle un musée dédié à la science-fiction.

La construction du nouvel observatoire est cependant en stand-by, faute de nouvelles sources financières. «Pour l’instant, seules 42 antennes sont installées, note Seth Shostak. Au final, le projet doit compter 350 antennes de 6 m de diamètre qui fonctionnent en réseau et offriront une sensibilité d’observation équivalente à un télescope de 100 m de diamètre.» Un supercalculateur virtuel

De son côté, le Laboratoire californien de sciences spatiales de l’Université de Berkeley a eu une idée astucieuse — et financièrement avantageuse — en lançant SETI@home, le projet pionnier basé sur le principe du calcul distribué, ou «distributed computing». Les internautes volontaires (plus de 3 millions aujourd’hui) téléchargent un logiciel qui démarre dès la mise en veille de leur ordinateur et met ainsi à disposition leur puissance informatique inutilisée. Chaque machine reçoit une partie des données du radiotélescope d’Arecibo, à Porto Rico, et les analysent pour y découvrir un signal extraterrestre.

Ce premier supercalculateur virtuel a influencé la création d’autres «computer grids» (réseaux intelligents d’ordinateurs) dans des domaines variés, qui vont de la santé (Africa@home) à de la physique des particules (LHC@home) en passant par le climat (Climateprediction.net). Les scientifiques trouveront-ils bientôt la preuve d’une civilisation extraterrestre? Seth Shostak en est convaincu. «Depuis le début des travaux SETI dans les années 1960, la recherche s’accélère grâce à l’évolution de la puissance des ordinateurs. Je pense que dans les 25 prochaines années la science prouvera l’existence d’une vie extraterrestre.»

Si cette estimation se révèle exacte, ces êtres auraient un niveau d’intelligence autant, voire plus évolué que celui des êtres humains. «Pour que nous puissions détecter leur présence, ils doivent émettre des ondes radio et il faut que celles-ci parviennent jusqu’à la Terre.» L’astrophysicien suisse Michel Mayor émet quelques doutes quant à une telle découverte. «Il est difficile de savoir quand et si la science démontrera l’existence d’une vie extraterrestre intelligente. Pour l’instant, nous ignorons encore si une vie extraterrestre, même unicellulaire, existe ailleurs… Nous sommes encore en train de chercher des planètes qui réunissent les conditions physiques favorables au développement de la vie élémentaire.» Simples bactéries ou êtres à l’intelligence surdéveloppée, les extraterrestres conservent encore tous leurs mystères.

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Des messages à l’intention des extraterrestres

L’homme ne s’est pas limité à écouter les étoiles. Il a également tenté de leur parler, en profitant des sondes lancées à l’origine pour étudier les planètes externes telles que Jupiter et Neptune. Elles se sont échappées de notre système solaire et continueront leur voyage dans l’espace. Mais que dire aux extraterrestres?

Les premières missives, envoyées dans les années 1970 par la NASA n’ont guère convaincu la communauté scientifique. Mais elles restent des projets marquants – et symboliques – de la recherche astronomique. En 1972 et 1973, les sondes Pioneer 10 et 11 quittent la Terre avec à leur bord une petite plaque d’or sur laquelle sont gravés un homme et une femme nus ainsi que la schématisation du système solaire. Quelques années plus tard, Voyager 1 et 2 emportent sur un vidéodisque des dizaines d’images et de sons censés représenter la diversité de la Terre (une mère allaitant son bébé, des salutations en plusieurs langues, le premier mouvement de la 5e Symphonie de Beethoven, etc.).

Les plus optimistes estiment que ces bouteilles à la mer atteindront dans plusieurs millions d’années une prochaine étoile…