LATITUDES

Le retour en grâce du Hula-Hoop

Relancée par la récente performance de Grace Jones sur scène, la pratique du «hooping» séduit les adultes, notamment en Suisse, tant pour ses bienfaits physiques que ludiques. Une réunion nationale des adeptes aura lieu à Zurich en septembre.

Lors de la retransmission du jubilé de la reine Elisabeth II, en juin dernier, des millions de spectateurs ont pu assister à une performance artistique hors du commun: la chanteuse Grace Jones, sur scène, se dandinant un cerceau autour de la taille. Il n’en fallait pas plus pour relancer un jeu qui date de l’Antiquité grecque, le hula-hoop, qui s’offre un spectaculaire retour cet été.

Y compris en Suisse, puisque Zurich accueillera du 28 au 30 septembre la première convention suisse de hula-hoop dance, baptisée Get the Ring. Cette manifestation proposera des workshops pour initiés et novices, ainsi que des concerts et — bien sûr — des performances de hula-hoop.

«Je veux réunir tous les hoopers de Suisse pour leur montrer qu’ils ne sont pas seuls», résume Reni Hardmeier, organisatrice de l’événement. La Zurichoise a redécouvert le hula-hoop en 2006 lors d’un festival de jonglage en Angleterre. «Sur scène, des danseuses manipulaient leurs cerceaux avec grâce, les faisant monter et redescendre le long de leur corps de manière sensuelle sur une musique envoûtante. J’ai adoré!»

A son retour, Reni Hardmeier tente de lancer le mouvement en Suisse en organisant ses propres spectacles et en postant des vidéos de ses performances sur son cialis soft pills.

Et ça marche. «Il y a trois ans, ce que les Américains appellent hula-hoop dance, pour différencier cette pratique du jeu pour enfants, était totalement inconnu ici. Mais aujourd’hui, j’arrive à en vivre: en donnant des cours, en me produisant sur scène et en vendant des cerceaux que je fabrique moi-même.»

La pratique moderne du hulahoop demande l’utilisation d’un cerceau spécifique, plus lourd et d’une ampleur plus importante que celui utilisé dans les jeux d’enfants. Ainsi, il permet une rotation plus lente autour de la taille. Alors introuvable sur le marché suisse, Reni Hardmeier a dû chercher à l’étranger des matériaux adéquats pour en confectionner chez elle.

Pour l’instant, en Suisse romande, les points de vente de hula-hoops pour adultes sont rares. Le magasin genevois Jonglerie Contact vend, entre 30 et 45 francs, ceux produits à Yverdon par Rachel Hose et Natasha Costa Guinil, demi-soeurs et «hoopeuses» à leurs heures perdues.

«Le procédé est incroyablement facile et efficace, note Rachel Hose. Le hula-hoop sollicite tous les muscles de la taille sans que l’on s’en rende compte.» Améliorant l’équilibre et la coordination, le cerceau sert également de compagnon sportif. «C’est mieux que d’aller au fitness! J’en fais deux fois par semaine depuis trois ans. Maintenant, j’ai des abdominaux plus fermes et mes problèmes de dos ont disparu.»

A Yverdon, Natasha Costa Guinil aimerait encourager la gent masculine à s’adonner au hooping. Elle a d’ailleurs demandé à un ami, ancien champion suisse de boxe, de tester cette pratique. «Il m’a dit que s’il avait connu ces exercices plus tôt, il se serait entraîné avec des cerceaux tout au long de sa carrière.» Les deux Vaudoises envient les Américains. «Là-bas, tout le monde fait du hooping, les femmes comme les hommes. Malheureusement, ici les gens sont trop timides.» Elles arrivent néanmoins à attirer l’attention des promeneurs lors de leurs séances de hooping au bord du lac. «En général, les gens trouvent ça beau, et parfois ils s’arrêtent pour nous filmer. Au-delà de ses bienfaits physiques, cette activité est très ludique et rend heureux: on a forcément le sourire en pratiquant le hooping.»
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Une version de cet article est parue dans L’Hebdo.