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Miss Suisse mise sur la téléréalité pour renaître

Un nouveau format d’émission doit relancer le concours national de beauté, abandonné par la RTS. Le concept a séduit Rouge TV qui a acheté les droits pour la Suisse romande.

Quasiment donné pour mort l’an dernier, faute d’un intérêt suffisant du public, le concours Miss Suisse fait cette année sa révolution. Exit l’élection à l’ancienne, à base de défilés et de questions convenues. Et bienvenue dans le monde trépidant de la téléréalité.

«Nous avons revu en profondeur le concept, explique Karina Berger, ancienne Miss Suisse et organisatrice historique du concours. Préalablement à l’élection, qui se déroulera le 8 juin au Hallenstadion, à Zurich, six émissions d’une heure chacune vont permettre de découvrir la personnalité des 18 candidates, dont un tiers seront éliminées avant l’élection.»

Pour assurer ce préshow, l’organisateur a fait appel à la très experte société Endemol (Star Academy), via sa filiale suisse B&B Endemol, basée à Zurich. Quant à la soirée au Hallenstadion, elle sera prise en charge par la société de production zurichoise Habegger. Cette refonte radicale vise à relancer l’attractivité de Miss Suisse auprès des sponsors et des médias. On se souvient que la télévision suisse avait renoncé, à l’automne 2011, à poursuivre la diffusion du show, dont l’audience ne cessait de baisser. «L’élection a perdu de son sens, arguait alors Thierry Ventouras, responsable des divertissements à la Radio télévision suisse. Défiler sur un podium ne suffit plus à faire rêver. Le public veut qu’on lui raconte des histoires.»

En matière de storytelling, justement, les compétences d’Endemol ne sont plus à démontrer. Au point de convaincre Patrick Matthey, directeur de Rouge TV, qui a acheté l’exclusivité des droits: «Quand j’ai appris l’existence de ce nouveau concept et du partenariat de Miss Suisse avec Endemol, j’ai aussitôt contacté les organisateurs. Le format téléréalité correspond parfaitement à notre créneau de chaîne 100% vouée au divertissement. Nous avions d’ailleurs déjà retransmis l’élection de Mister Suisse au mois d’août dernier.»

Avec une couverture réseau désormais étendue à l’ensemble de la Suisse romande, la chaîne vaudoise Rouge TV se pose en successeur crédible de la TSR. Côté alémanique, c’est la chaîne privée Sat.1 qui s’est arrogé les droits.

Pour Rouge TV, le concours devrait servir de laboratoire stimulant en matière de cross-média, comme l’explique Patrick Matthey: «Nous allons exploiter au maximum nos différents canaux que sont Rouge TV, Rouge FM et notre page Facebook pour faire monter la sauce. Durant les six semaines précédant l’élection, une émission d’une heure sera diffusée sur notre chaîne tous les dimanches soir. Elle nous fera entrer dans les coulisses de l’élection, avec des interviews et des reportages. L’organisateur nous a assuré de la présence de candidates romandes jusqu’au stade de la finale.» Une précision rassurante, car Miss Suisse est souvent perçu comme un événement trop alémanique.

«Je trouve positif que l’organisation ait fait appel à Endemol, juge François Matthey, organisateur de Miss Neuchâtel et bon connaisseur du milieu. Avec ce nouveau format, le concours pourra enfin représenter la Suisse entière, et pas seulement Zurich et sa banlieue.»
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Une version de cet article est parue dans L’Hebdo.