
Tel-Aviv et ses boîtes de nuit, Dubrovnik et ses ruelles escarpées ou encore Copenhague et ses quartiers alternatifs: la multiplication de nouvelles lignes aériennes et ferroviaires donne aujourd’hui accès à des villes où il était inimaginable auparavant de passer un week-end. D’autant que les temps de trajet se sont souvent raccourcis, que la durée des transferts entre les aéroports et les centres urbains s’est elle aussi écourtée.
Des facilités qui ont d’ailleurs entraîné une hausse significative des séjours de courte durée en Europe sur une année, constate Inka Nobel, responsable marketing de l’agence travel.ch. «Ce genre de voyages est également favorisé par des modes de vie toujours plus stressants, qui incitent à s’échapper du quotidien pour quelques jours.» Et la clientèle de ces visites éclairs se compose «généralement de couples ou de séniors dont les enfants ont quitté le nid familial», observe Peter Voets, directeur marketing d’EasyJet pour la Suisse, l’Autriche et l’Europe de l’Est. Ce dernier précise que les Suisses se déplacent davantage que les autres Européens.
Les motivations des voyageurs évoluent. Alors qu’autrefois découvrir une métropole revenait à visiter ses sites culturels classiques, les séjours modernes visent plutôt à vivre des expériences inhabituelles, relève encore Inka Nobel: «Désormais, les clients chercheront à assister à des événements hors du commun, comme une comédie musicale, un grand concert, ou à faire du shopping dans des endroits insolites.»
L’essor des week-ends à l’étranger résulte de la montée en puissance des compagnies low-cost, estime le directeur marketing d’EasyJet, Peter Voets: «Un billet pour se rendre à Barcelone depuis Genève coûtait encore 1000 francs il y a quelques années. Aujourd’hui, on le trouve à moins de 100 francs.» Le transporteur britannique propose à l’heure actuelle pas moins d’une soixantaine de liaisons au départ de Genève et en inaugure de nouvelles chaque année. Une offre complétée par d’autres compagnies à bas coût comme Norwegian. Les flottes nationales traditionnelles revoient également leurs tarifs à la baisse. Ainsi, Swiss teste depuis le mois d’août dernier des billets oneway au départ de Genève, qui permettent d’effectuer un aller simple pour un coût réduit et de rentrer ensuite avec une compagnie différente. «Cela donne l’occasion de profiter d’horaires parfois plus avantageux tout en évitant de payer le prix fort», commente Mehdi Guenin, porte-parole de Swiss.
Pour les destinations les moins bien desservies par les airs, le train constitue une option de choix. «Les correspondances de nuit offrent la possibilité d’arriver en pleine ville dans la matinée et d’économiser une nuit d’hôtel», souligne le porteparole des CFF, Jean-Philippe Schmidt. La régie fédérale possède un catalogue bien fourni, incluant notamment Hambourg, Copenhague et Ljubljana avec, pour ces villes, un seul changement de train, à Zurich ou à Bâle, depuis la Suisse romande.
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NORVÈGE
Oslo la culturelle
Pourquoi il faut y aller
A l’ombre de son imposante voisine suédoise Stockholm, Oslo s’affirme par son identité artistique et déborde de créativité. «La capitale norvégienne offre une combinaison de culture et de fête, qui va de l’opéra au club alternatif», résume Charlotte Skogen, coordinatrice pour Visit-Oslo, le guide de voyage officiel de la ville. Une cité qui réunit une cinquantaine d’instituts muséaux, parmi lesquels le Musée Munch et le célèbre Musée d’art contemporain Astrup Fearnley, au bâtiment en forme de voile situé dans le tout nouveau quartier de Tjuvholmen.
Plus au nord, Grünerløkka est le paradis des hipsters: boutiques vintage et de seconde main côtoient bars et cafés alternatifs (les Norvégiens sont les deuxièmes plus grands buveurs de petits noirs au monde, derrière les Finlandais). C’est aussi là que la jeunesse stylée fait la fête, dans des clubs postindustriels comme le Blå ou l’Indigo.
Propre et verte, Oslo a en outre l’avantage d’être petite, ce qui la rend idéale à visiter à pied. Et, bien qu’elle soit considérée comme la ville la plus chère de la planète, il est possible de limiter les dégâts en optant pour l’Oslo Pass, qui donne l’accès gratuit aux transports publics, musées, sites touristiques et autres services.
Comment s’y rendre?
L’option la plus avantageuse pour se rendre à Oslo est de voler avec Norwegian. Elue deuxième meilleure compagnie low-cost d’Europe au cours de l’année dernière par Skytrax, derrière EasyJet, elle effectue deux à trois liaisons directes (2 h 30 de trajet) par semaine entre Genève et Oslo-Gardermoen, l’aéroport le plus proche de la capitale norvégienne (35 km). Il est possible de décoller le jeudi soir de Genève et de rentrer le dimanche après-midi, formule parfaite pour un week-end prolongé. Petit plus: le wifi est proposé gratuitement dans la plupart des avions.
Premier prix aller simple dès 70 francs environ.
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DANEMARK
Copenhague la festive
Pourquoi il faut y aller
Copenhague est probablement la plus festive des capitales nordiques. Déjà sur le plan gastronomique: dans le sillon du Noma, désigné à plusieurs reprises meilleur restaurant du monde, dirigé par le chef René Redzepi, nombre de bonnes tables se sont ouvertes. Et pour prolonger la soirée, rien ne vaut Kødbyen (le quartier de la viande), où d’anciennes boucheries ont été transformées en clubs. Autres lieux des plus courus: Østerbro, Vesterbro, Nørrebro pour leurs galeries, ateliers, cafés et leurs boîtes. Sans oublier le Musée des arts décoratifs (Kunstindustrimuseet) et le Danish Design Centre. Comme Amsterdam, Copenhague tire aussi son charme de ses maisons colorées et de ses canaux, dont le plus célèbre est celui de Nyhavn.
«Si vous venez à Copenhague, vous devez encore visiter le quartier de Christiania!» s’enthousiasme Olivia Lyng, jeune étudiante en cinéma qui habite dans la capitale danoise. Cette petite communauté autogérée fondée par des marginaux se trouve à deux pas de l’église de Notre-Sauveur. Véritable ville dans la ville, la zone possède ses propres règles. Bien que son statut légal soit constamment rediscuté, Christiania illustre bien l’esprit libertaire qui règne à Copenhague, où plus du tiers des habitants se déplacent quotidiennement à vélo.
Comment s’y rendre?
EasyJet a renforcé son offre à destination de Copenhague l’an passé depuis la Suisse et propose désormais des liaisons quotidiennes avec Genève (samedi excepté) et Bâle. Le temps de vol est d’environ deux heures. Il est aussi possible de voler avec Swiss, Norwegian ou d’opter pour le train de nuit, aux tarifs concurrentiels. Dans ce dernier cas, il faut tout de même compter dix-neuf heures de trajet depuis Genève, avec un seul changement à Bâle.
Premier prix aller simple dès 40 francs environ.
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PORTUGAL
Porto l’enivrante
Pourquoi il faut y aller
J. K. Rowling y a écrit les premières lignes de Harry Potter inspirée par la magie des lieux. Porto, c’est bien sûr le vin. Mais aussi un autre liquide précieux qui s’y écoule: le fleuve Douro, une veine d’or illuminant la paisible cité portugaise. Il sépare Porto de sa jumelle Vila Nova de Gaia, où se nichent les caves à vin, à visiter absolument. «Pendant des siècles, le Douro a été le chemin d’entrée dans la cité», raconte l’architecte d’origine suisse Anne Wermeille Mendonça, qui vit à Porto depuis vingt ans. Elle conseille d’ailleurs de louer un vélo et de longer le fleuve, puis la mer, jusqu’à Matosinhos (25 km aller-retour), ville de pêcheurs et port commercial de Porto. Un moyen de découvrir encore la proche vallée aux flancs bordés de vignobles.
Toujours au bord du Douro se dresse la Ribeira, centre historique aux rues étroites et sinueuses inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. «Le soir, il faut se rendre dans la zone située près de la tour des Clercs, visible loin à la ronde, recommande l’architecte. Les gens restent dehors jusque tard dans la nuit, c’est comme une grande fête populaire permanente.»
Comment s’y rendre?
EasyJet propose des vols quotidiens pour Porto depuis Genève et Bâle. Swiss intégrera en outre le cité portuaire à son catalogue de destinations depuis Genève dès le 28 juin prochain: deux liaisons hebdomadaires rallieront la Cité de Calvin à la ville portugaise, le vendredi et le samedi. Le temps de trajet est d’un peu plus de deux heures (moins une heure de décalage horaire à l’aller) et l’aéroport de Porto ne se trouve qu’à 11 km du centreville.
Premier prix aller simple dès 40 francs environ.
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CROATIE
Dubrovnik la convoitée
Pourquoi il faut y aller
Dubrovnik doit son surnom de Perle de l’Adriatique à sa vieille ville, entrelacs de maisons aux toits ocre et de ruelles en marbre entourées de remparts, qui semble flotter sur la mer turquoise. Un charme unique qui lui a valu d’être qualifiée l’une des plus belles villes d’Europe. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, elle a été détruite à près de 70% par des tirs d’artillerie lors de la guerre d’indépendance de la Croatie, au début des années 90. Sa restauration fidèle, coordonnée par l’Unesco, lui a depuis permis de retrouver tout son éclat.
Et même si Dubrovnik attire désormais de nombreux touristes, ces derniers peuvent être évités facilement. «En se promenant avant 9 heures, on a la ville pour soi ou presque, témoigne le photographe nyonnais Pascal Bögli, qui lui a consacré un reportage. En dehors de la rue principale (Stradun), souvent bondée, il est tout à fait possible de découvrir des ruelles quasi désertes.» Même chose en fin d’aprèsmidi. Aux heures de pointe, il vaut mieux profiter de s’échapper dans les villages alentour, comme Cilipi, Ston ou Cavtat, pleins de charme. «Il faut aussi monter au Mont Srd, que ce soit à pied, en téléphérique ou en voiture, pour avoir une vue imprenable sur la vieille ville.»
Comment s’y rendre?
EasyJet reprendra ses vols à destination de Dubrovnik depuis Genève le samedi 18 mai. Dès le mois de juillet et jusqu’à la fin du mois d’août, la compagnie assurera trois liaisons hebdomadaires (lundi, mercredi, samedi). L’aéroport de Dubrovnik est situé à une vingtaine de kilomètres du centre et le temps de vol est d’un peu moins de deux heures.
Premier prix aller simple dès 40 francs environ.
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FRANCE
Lille la fashion
Pourquoi il faut y aller
Ancien fleuron industriel, Lille est aujourd’hui en plein renouvellement. Les vieilles usines, brasseries ou la gare de marchandises — Folie Wazemmes, Prato, Gare Saint-Sauveur — sont reconverties en lieux d’art et de culture. Et l’héritage textile de la ville est mis en valeur au travers notamment du projet Maisons de mode. Depuis 2006, cette structure encourage les créateurs, jeunes ou confirmés, à s’installer à Lille pour lancer leur activité en leur mettant à disposition des locaux, des logements ou encore en les aidant à trouver des financements. L’objectif est de faire de la ville du Nord une métropole de la mode.
Les résultats sont là: le long de la rue du Faubourg-des-Postes, lieu retenu pour le projet, les boutiques de vêtements, bijoux et accessoires se multiplient. «Cette initiative est en train de redynamiser le quartier de Lille-Sud», explique Audrey Chaix, de l’Office de tourisme lillois. La Capitale des Flandres possède bien d’autres cordes à son arc, comme le marché de Wazemmes, le plus grand de France, ou le quartier du Vieux-Lille, au nord, lacis de petites ruelles pavées, de cours et d’immeubles anciens. Et, avec plus de 4800 œuvres sur plus de 4000 m2, le Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut est le seul musée en Europe à présenter simultanément les principales composantes de l’art des XXe et XXIe siècles.
Comment s’y rendre?
Dès la fin de mars, quatre vols par semaine à destination de Lille seront assurés par EasyJet au départ de Genève (lundi, mercredi, vendredi, dimanche). Le trajet dure 1 h 20. Les adeptes du TGV peuvent utiliser ce moyen de transport, en effectuant une halte à Paris — Gare de Lyon ou à Lyon — Part-Dieu au départ de Genève. Le voyage est d’environ cinq heures.
Premier prix aller simple dès 50 francs environ.
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SLOVÉNIE
Ljubljana la multiple
Pourquoi il faut y aller
De par sa petite taille, Ljubljana est un concentré d’Europe. «Durant son histoire, la ville a été fortement influencée par différentes cultures: germanique, balkanique, hongroise ou encore italienne, souligne Marko Orel, doctorant à Ljubljana et rédacteur pour le guide urbain Spotted by Locals. Par conséquent, ses habitants ont une mentalité très particulière: ils sont Italiens pour la nourriture, Allemands dans leur conception du travail et Balkaniques dans leur approche de la vie.»
En raison de la dimension réduite de la capitale slovène, ses lieux emblématiques se visitent aisément en une seule journée. Parmi ceux-ci figurent le magnifique parc Tivoli, les constructions de l’architecte Jože Plecnik ou encore le quartier autonome de Metelkova. «Le premier jour, marchez, visitez des musées et prenez le temps d’apprécier un bon repas, conseille Marko Orel. Le deuxième, prenez le train ou le bus jusqu’au lac de Bled, l’un des plus beaux plans d’eau naturels d’Europe.» Et, pour ceux qui ont plus de temps, les Alpes et la mer Adriatique ne sont qu’à une heure de route de la ville.
Comment s’y rendre?
Les vols pour Ljubljana depuis la Suisse sont relativement coûteux. Ni Swiss ni EasyJet ne desservent la capitale slovène. Dès lors, une bonne solution consiste à opter pour le train de nuit. Les CFF proposent des liaisons quotidiennes depuis la Suisse romande avec un seul changement à Zurich. En partant à 17 h 45 depuis la gare de Genève, on arrive le lendemain à 8 h 11 à Ljubljana. Dans le sens inverse, le train quitte Ljubljana à 20 h 49, pour un retour à Genève à 12 h 15, avec changement à Zurich.
Premier prix aller retour dès 118 francs.
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ISRAËL
Tel-Aviv l’insouciante
Pourquoi il faut y aller
Avec ses plages, ses marchés, ses cafés et ses boîtes de nuit prisées des Européens, Tel-Aviv est loin de la religiosité affichée de Jérusalem (bien que très proche géographiquement). Agée d’une centaine d’années à peine, la ville est encore jeune et cela se sent dans son atmosphère. «Depuis sa naissance, Tel-Aviv a été le point de rencontre entre, d’un côté, artistes, bohémiens, écrivains et, de l’autre, hommes d’affaires et entrepreneurs, explique Tal Aviv (son vrai nom!), jeune ingénieur israélien qui vit dans cette cité. Le point commun entre toutes ces personnes est leur désir de vivre la vie à fond, peu importe le climat politique qui règne au Proche-Orient.»
Contrastant avec les hôtels sans charme du bord de mer, le cœur de la ville révèle une architecture fortement influencée par le Bauhaus, héritage des étudiants de cette école qui ont fui le nazisme.
Au sud de la Tel-Aviv moderne se trouve la vieille ville arabe de Jaffa, avec laquelle elle a fusionné en 1950, réputée pour son marché aux puces. Attention, le samedi est jour de sabbat en Israël, ce qui signifie que tout s’arrête. «L’occasion de faire un break et de se laisser aller à flâner dans les rues», conseille Tal Aviv.
Comment s’y rendre?
Quatre vols EasyJet par semaine relient Genève à Tel-Aviv (lundi, jeudi, vendredi, dimanche). Idem depuis Bâle (lundi, mercredi, jeudi, dimanche). Le trajet dure environ quatre heures et il faut compter avec une heure de décalage horaire supplémentaire à l’aller. Les Suisses qui se rendent en Israël n’ont pas besoin de visa, mais il est recommandé de se renseigner auprès de l’ambassade d’Israël à Berne sur les prescriptions d’entrée exactes avant le départ, la douane israélienne étant particulièrement stricte.
Premier prix aller simple dès 80 francs environ.
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ITALIE
Naples la bouillonnante
Pourquoi il faut y aller
Saleté, corruption, mafia: Naples n’a pas bonne réputation. La criminalité y est élevée, la circulation anarchique, les rues en ébullition permanente. Mais c’est justement de ce chaos apparent que la cité napolitaine tire tout son charme. «Naples est l’une des seules grandes villes européennes qui n’a pas été homogénéisée du tout, a ainsi écrit le photographe britannique Johnnie Shand Kydd après avoir habité huit ans dans la troisième ville d’Italie. Lorsque vous êtes au cœur de Naples, vous n’entendez pas autre chose que le dialecte napolitain.»
Une authenticité — symbolisée par les fameuses cordes à linge suspendues aux fenêtres — qui n’empêche pas la métropole de se moderniser. La construction du réseau de métro, entré en service en 1993, bat son plein. Il est appelé à devenir l’un des plus avancés du monde. Il vaut d’ailleurs la peine d’arpenter les lignes déjà fonctionnelles, certaines stations servant de lieux d’exposition aux artistes. «La plus belle ville de l’univers», selon Stendhal, mérite particulièrement d’être visitée au printemps ou en automne, lorsque les touristes sont peu nombreux et les températures pas trop élevées.
Comment s’y rendre?
EasyJet effectue cinq vols par semaine entre Genève et Naples, du début d’avril au milieu du mois d’octobre (lundi, mardi, jeudi, samedi, dimanche). La compagnie relie également Bâle à la ville italienne six fois par semaine (pas de vol le mercredi). Le trajet dure 1 h 40 et l’aéroport de la cité napolitaine ne se trouve qu’à 9 km du centre-ville.
Premier prix aller simple dès 40 francs environ.
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ALLEMAGNE
Hambourg la portuaire
Pourquoi il faut y aller
Bien que située à 110 km de la mer du Nord, Hambourg est une ville tournée vers le large. Surnommée la Porte de l’Allemagne sur le monde, son port, sur l’Elbe, est le plus important du pays et le troisième d’Europe, après Rotterdam et Anvers. «La présence des immenses navires donne le sentiment d’être constamment connecté au reste du monde», témoigne Ingrid Kupczik, journaliste allemande née à Hambourg.
Tout près du centre-ville, l’ancien port franc fait l’objet d’un mégaprojet de transformation qui servira à créer logements, places de travail, restaurants ou encore musées sur plus de 150 hectares, et qui accueillera notamment la Philharmonie de l’Elbe, conçu par les architectes suisses Herzog & de Meuron. Environ 50% du nouveau quartier, baptisé HafenCity, est déjà sorti de terre.
Malgré 1,8 million d’habitants, la deuxième ville d’Allemagne conserve une atmosphère presque villageoise, qui doit beaucoup à ses canaux et à ses 2500 ponts. «Je l’appelle la petite sœur tranquille de Berlin, commente Ingrid Kupczik. Nombre de mes amis berlinois la préfèrent d’ailleurs à la capitale.» Et les Allemands s’y pressent: le tourisme domestique y a augmenté de plus de 90% en dix ans. La métropole est appréciée pour sa quiétude, mais aussi pour son esprit à la fête, par exemple sur l’artère Reeperbahn, lieu chaud de Hambourg.
Comment s’y rendre?
Il n’existe pas de liaison lowcost entre Genève et Hambourg, mais la compagnie relie six fois par semaine Bâle à la ville allemande (pas de vol le samedi). Il est également possible de s’y rendre avec Swiss depuis Bâle ou Zurich, ou même avec Skywork depuis Berne-Belp. Le temps de vol est d’environ 1 h 30. En train de nuit, le trajet dure près de treize heures, avec un changement à Bâle.
Premier prix aller simple dès 35 francs environ.
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ESPAGNE
Séville l’audacieuse
Pourquoi il faut y aller
Berceau du flamenco et de la tauromachie, Séville a révélé une autre facette de sa personnalité il y a deux ans avec l’inauguration du Metropol Parasol, une gigantesque structure de bois alvéolée qui s’étend sur 11 000 m2 et ressemble à des champignons géants. Située sur la Plaza de la Encarnación, place centrale de la capitale andalouse, elle a été inspirée par les voûtes de la cathédrale de Séville et par les ficus millénaires de la place voisine, Cristo de Burgos. Répartie sur plusieurs niveaux, la construction abrite notamment un musée, un marché couvert et des restaurants. Il est possible de grimper sur son toit pour s’offrir une vue époustouflante sur la ville.
«L’idée de départ était d’apporter de l’ombre sur la place pour créer un climat attirant même pendant les températures élevées des mois d’été: plus de 40 °C en juillet et août», explique l’architecte berlinois Jürgen Mayer Hermann, qui a conçu le projet. Pari réussi: les parasols sont vite devenus l’un des hauts lieux des manifestations citoyennes à Séville, le théâtre de concerts, discours et ateliers. «Une cathédrale démocratique», comme la surnomme son créateur.
Comment s’y rendre?
EasyJet a ouvert une liaison avec Séville depuis Genève au mois de février dernier et desservira la capitale andalouse trois fois par semaine (mardi, jeudi, dimanche) jusqu’à mioctobre. Le temps de vol est de 2 h 30 environ. «Cela nous permet d’étoffer notre portefeuille vers un pays dont est originaire une grande partie des habitants de la Suisse romande», commente Peter Voets, directeur marketing d’EasyJet pour la Suisse, l’Autriche et l’Europe de l’Est.
Premier prix aller simple dès 50 francs environ.
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Une version de cet article est paru dans L’Hebdo.